Chroniques
Artistes camerounais, le respect est mutuel!
J'ai beaucoup de respect pour les artistes camerounais. La preuve, je suis le seul animateur radio de la ville de Dschang qui ne joue pas de musiques étrangères lors de ses productions, sauf exclusivité. Je pense que la musique camerounaise est sans doute la meilleure en Afrique. Nos compatriotes musiciens sont les plus respectés d'Afrique sur la scène mondiale. Cependant, je n'arrive pas toujours à comprendre pourquoi la musique camerounaise a perdu ses lettres de noblesse au profit des rithmes tels que le "couper decaller maux de tête" que certains jeunes adorent de nos jours. Ils ne savent sans doute pas ce qu'ils font. Bref l'objet de ce billet n'est pas de faire état de mon patriotisme musical.
Des artistes malhonnettes ne font pas honneur à notre culture.
S'il y a une chose que je déteste dans la vie, c'est de se faire berner de la plus ridicule des manières par quelqu'un que je respecte beaucoup. Il est 20 heures samedi dernier, j'ai terminé avec mon programme et je veux aller regarder un artiste que j'apprécie. Vous savez il y a une foire culturelle et véconomique en cours à Dschang et Prince Afo Akom est la guest du jour. je me dépêche pour aller voir ce grand homme que je respecte beaucoup. Alerte, AES SONEL nous plonge dans un noir glacial. Je ne désespère pas, je fonce progressivement à la FOCEME (Foire culturelle et économique de la Menoua) pour assister au spectacle prince Afo Akom annoncé pour 22 heures.
Il est 21h21min, j'ai hate d'assister à un spectacle digne de ce que j'ai l'habitude de voir en mode 17" devant ma tv. L'attente sera peut être longue, mais pour l'un de vos artistes préférés, ça vaut la peine, voire même le coût. On prend une tasse de café pour garder la forme, j'écoute avec modération les artistes de la première partie quand soudainement il se chuchotte dans les coulisses que la guest est introuvable. Je prend cela comme une blague. Mon artiste ne peux pas nous faire ça. Cela ne lui ressemble pas. C'est certainément faux.
C'est à 23h passés de 30 minutes que j'ai commencé à comprendre que c'était de plus en plus vrai. C'est mon cas. Que dire des centaines de jeunes gens qui se sont fait arnaquer par ce désormais ex grand et très respecté Afo Akom. "Est-ce chez nous qu'il va venir se venger de l'argent qu'on lui avait vsoutiré de son enveloppe aux Canal d'or il y a quelques années?", ai-je entendu de la bouche désepérée et déçue d'un moto taximan fan de Yerima. Pourquoi un pareil comportement? N'a-t-il pas reçu son gombo avant?
Irrités par ce "nzolo", nous avons cherché à savoir plus. L'artiste est arrivé à Dschang le samedi en pleine journée en provenance de Douala. Il est installé à l'hotel, dans la chambre qui était réservée pour lui. Il touche le reste du gombo comme prévu dans le contrat après avoir participé à une caravane dans toutes les artères de la ville de Dschang. Tout était normal et le spectacle s'annonçait grandiose jusqu'au moment où AES SONEL a décidé de se mêler au spectacle en nous proposant un noir glacial. il survint alors un miracle: Yérima avait disparu. Où est-il passé? La seule réponse qu'on nous propopse c'est qu'il n'est pas joignable. Simple arnaque ou manque de respect envers des fans?
Il se passe que cet acte de plus qui vient salir certains artistes camerounais s'est passé en région Bamiléké. Et l'une des principales valeurs de la culture de cetta parie du Cameroun, c'est le respect de la parole donnée. Le respect est mutuel à mon humble avis. Si les artistes respectent les fans, ceux-ci les respêcteront et vice versa. Au cas contraire, sans être trop méchant, ils vont comprendre qu'ils sont ce qu'ils sont parce qu'il y a des jeunes camerounais qui ont décidé de leur accorder un peu de leur temps. Il faut donc respecter leur temps comme il respectent celui que vous accordez à vos album.
Pardonner, je l'ai fait. Mais tout le monde n'est pas comme moi, tout le monde ne pardonne pas.
A plus
Marius M. FONKOU
Je suis opposant, donc ne t’oppose pas à moi!
Ils sont très nombreux, ceux là qui critiquent le pouvoir de Yaoundé. Au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), on dénombre un peu plus de 280 partis politiques accrédités et de nombreux autres dossiers d’accréditation en attente. Tous ces partis sont placés dans le camp de l’opposition, parce qu’ils défendent des idéaux autres que ceux du pouvoir de Yaoundé. Lorsqu’on essaye d’étudier la proportionnalité de la population/partis politiques, on constate que cela fait un peu plus de 70 000 habitants par parti politique. Mais combien sont-ils (partis politiques) dont les membres sont plus de 1 000? Quelles sont leurs représentations sur le plan national? Défendent-ils des idéaux?
Ces interrogations demeurent difficiles à répondre. Si l’on s’en tient aux activités de nos partis politiques dits de l’opposition, on constatera que ceux-ci ne sont visibles que lors des échéances électorales, prêts à bondir sur la mangeoire que représente la somme d’argent que l’on verse pour la campagne électorale. Et pour cela, ils sont incapables de faire une coalition car chacun vise un objectif égoïste et non des objectifs commun. La cinquantaine de candidatures déposée lors de la dernière élection présidentielle au Cameroun n’est-elle pas une preuve? Le fait que leurs seuls éléments de campagne sont « Paul Biya doit partir », « Paul Biya a tué le Cameroun » montre qu’ils (à quelques exceptions prêts) ne sont que des mange mils. En tout cas, ceci n’est pas l’objectif de ce billet.
Au Cameroun, je suis libre de créer un parti politique, donc je suis libre de m’opposer. Et si je m’oppose, je critique. Et par conséquent, on ne doit pas me critiquer. Tel semble être le résumé des actions que mènent nos opposants au quotidien. Je suis opposant, donc tu ne dois pas t’opposer à moi. On ne s’oppose pas à un opposant au Cameroun parce que les partis de l’opposition s’opposent déjà. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas être pro Biya parce qu’il y a l’un de mes oncles qui est opposant, et je ne dois pas m’opposer à lui. Je suis opposant, donc c’est toute la famille qui a un statut d’opposant.
Je suis camerounais, je ne veux plus du pouvoir en place. Je martèle que notre président a fait ceci, il a fait cela, ceci dans le but de m’opposer à lui. Je deviens donc opposant. Dès lors que l’un des membres du parti au pouvoir s’oppose à moi en apportant un démenti à cela, je lui fais comprendre qu’il est du parti au pouvoir et qu’il n’a pas le droit de jouer le rôle de l’opposition, donc il ne doit pas s’opposer à l’opposant.
Je suis un artiste musicien camerounais qui critique avec toutes ses forces le pouvoir en place. Je suis fier lorsque je le fais. Tout le monde me respecte et mon cela fait mon buzz. Seulement, ne tente jamais de penser le contraire de ce que je pense, sinon tu auras des comptes à me rendre. Aussi, ne dis jamais du mal de moi si tu n’es pas du parti au pouvoir, car tu n’es pas opposant à moi.
Je suis opposant, je fais un meeting politique. Je déclare que celui qui est président de notre pays actuellement est vieux et doit partir, un journaliste trouve que le contenu de mon message à tout mes camarades et au peuple camerounais est vide. Je le remets à sa place en lui disant qu’il est journaliste et non opposant, qu’il ne connait rien à mon métier et qu’il ne doit pas s’opposer au discours d’un opposant.
Je suis membre l’opposition, j’invite le parti au pouvoir à mon congrès. On s’amuse, on partage et on se sépare bien. Mais dès lors que celui-ci se permet de faire une sortie médiatique normale pour répondre à une question d’actualité, on constate à ce moment que son parti est actuellement au pouvoir et qu’il n’a pas le droit de jouer le rôle de l’opposition.
Tous ces clichés sont très visibles au quotidien parce que s’opposer au pouvoir en place au Cameroun est devenu un grand business. Tout le monde sait qu’au Cameroun, lorsque quelqu’un voit sa source de revenu en danger, il est capable de tout faire pour éloigner le danger. Pour nos partis de l’opposition, même si on est encore au niveau de la définition de l’opposant selon l’opposition, l’éloignement du danger dans un premier temps consiste à montrer à celui qui s’oppose à l’opposition qu’il n’a pas ce droit là.
Ne nous posons pas la question de savoir pourquoi il y a eu alternance au Sénégal mais demandons seulement à la population camerounaise de se lever. Ne cherchons pas à savoir pourquoi Mugabe a failli partir avant de trouver des astuces sanglantes face à l’opposition zimbabwéenne, mais regardons seulement que le RDPC a fait le reportage en direct de son congrès à la télévision nationale. Au Cameroun, les opposants se donnent les moyens et les arguments d’y demeurer, sans toutefois penser à gouter aux délices du pouvoir. Si c’est faux, demandez à un opposant pourquoi il demande à ses électeurs de ne pas aller s’inscrire sur les listes électorales, mais veut gagner les élections. Demandons à Hollande ou à Sarkozy de venir sauver le Cameroun de Paul Biya et parlons mal de la françafrique!
Nous nous posons même souvent la question de savoir pourquoi est ce que les opposants les plus crédibles au Cameroun sont les anciens membres du parti au pouvoir? A quoi jouent-ils réellement?
Réponse très prochainement.
Marius M. FONKOU
LIONS INDOMPTABLES. Après l’élimination: Histoire d’une victoire, chronique d’une défaite et analyse d’une situation onirique et morbide.
Depuis l’élimination des Lions (in)domptables du Cameroun par l’ex modeste et désormais grande équipe du Cap Vert, les analyses se font ça et là, et de manières différentes. Chose normale pour des supporters d’une équipe en qui on a cru pendant un mois et qui nous a donné les espoirs de croire en elle. La continuité de la légende footballistique camerounaise connaitrait-elle une hibernation ou un arrêt? La qualification du Cap Vert à Yaoundé pour la CAN 20113 en Afrique du Sud est-elle un message fort que les « petites » nations du football adressent aux plus grandes? Que retiendra donc l’histoire?
Rares sont les personnes qui n’ont pas compris que la « victoire défaitiste » des Lions est entrée et s’est même ancrée dans l’histoire du football camerounais, ainsi que certains faits et évènements qui ont entourés cette rencontre.
HISTOIRE D’UNE VICTOIRE À YAOUNDÉ
Le match Cameroun # Cap Vert, loin du scénario qu’espéraient les camerounais, a laissé son emprunte dans l’histoire du football camerounais. Les prestations de certains joueurs n’ont pas manqué de rentrer dans le livre d’or du football dans le pays de Roger MILLA.
Le Cameroun et Yaoundé à jamais dans l’histoire du football capverdien
C’est marrant de voir une équipe jubiler après un match de football alors qu’elle vient d’être défaite. Ce fut le cas à Yaoundé avec l’équipe du Cap Vert, et cela est officiellement entré dans l’histoire. Cette histoire, on ne peut la changer. C’est dans le mythique stade omnisport Amadou AHIDJO de Yaoundé que l’équipe du Cap Vert a obtenu pour la première fois son ticket pour la fête africaine de football. Malgré la défaite1 but contre 2 contre l’équipe camerounaise, ils font désormais partir des 16 meilleures nations africaines en matière de football et peuvent en être fier. Héroïque et légendaire histoire pour les capverdiens !
Fabrice OLINGA ESSONO, le plus jeune buteur de l’histoire des Lions indomptables.
Sauf contradiction, le jeune prodige du club espagnol de Malaga est rentré dans l’histoire du football camerounais en le plus jeune buteur de l’histoire de l’équipe nationale de football garce au but inscrit ce dimanche 14 octobre 2012 à la 90ième minute lors du match qui opposait les lions (in)domptable aux requins bleus. Les medias camerounais n’ont pas fait échos de ce record. Peut être il y a-t-il des joueurs qui ont battus ce record? En attendant que cela soit prouvé, il faut dire que cet attaquant âgé de 16 ans et plus de cent jours semble avoir l’astuce du plus jeune des butteurs. Il est par ailleurs le plus jeune butteur de l’histoire du football espagnol. Très jeune et il bat déjà des records.
Pour ce qui est de l’analyse du match livré par OLINGA ce 14 octobre, il faut dire qu’il a tout simplement été efficace et performant. En quelques minutes de jeu, il a fait plus d’appel de balles que tous les attaquants camerounais réunis pendant toute la rencontre. Déjà impeccable pour un adolescent qui ne doit pas se prendre la tête, mais qui doit déjà être fière d’avoir eu la chance et l’honneur de jouer aux côtés de son mentor et de savoir que dans les quartiers de Yaoundé, il y a des enfants qui ont pour idole OLINGA Essono, ce depuis ce but de la victoire marqué le 14 octobre 2012 dans la cuvette de Mfandena.
Un public qui retrouve son fairplay et non rancunier
Le stade omnisport Amadou Ahidjo de Yaoundé était plein à craquer le 14 octobre dernier. Enfants, jeunes et adultes étaient venus soutenir les lions indomptables. Quelque chose qu’on avait plus vu depuis le match Cameroun # Égypte du 08 octobre 2005, match comptant pour la qualification pour la coupe du monde et la coupe d’Afrique 2006 en Allemagne et en Égypte respectivement. Ce qui prouve qu’à travers cette rencontre Cameroun # Cap Vert, le Cameroun a retrouvé son public, mais aussi un public Fairplay. Une prestation pareille des lions aurait pu entrainer un mouvement d’humeur comme ce fut le cas en 2005 ou en 2011, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, ceux des supporters qui ne croyaient plus ou qui avaient peu de foi se sont contenté de quitter les gradins avant la fin de la rencontre, ce qui est un fort signe de Fairplay, mais aussi un grand message à l’endroit des joueurs. Peut être qu’ils ne souhaitent plus voir une attaque dominatrice en manque d’opportunités de frappe au goal, ou incapable de faire bouger les filets. Ne perdons pas aussi de vue que ceux-ci ne voulaient pas se faire arroser par la pluie qui a arrosé la cuvette de Mfandena à la fin de la rencontre. Ceux qui ont cependant pu terminer la rencontre ont non seulement bravé la pluie, mais aussi félicité les capverdiens et encouragé les lions à travers des applaudissements. C’est un signe d’accompagnement des lions quelque soit l’issu des rencontres.
La rencontre la plus politiquement préparée de l’histoire du football camerounais
Après la défaite des lions au match aller à Praia en septembre dernier, l’atmosphère qu’avai connue l’encadrement des lions avait été tout particulière. Quelques jours après, 7 heures avaient suffit pour que tout change. Le ministre des sports a du « couper les pieds » de la FECAFOOT dans le choix du tout nouveau sélectionneur des Lions en nomment Jean Paul AKONO alors que celle-ci avait déjà pris contact avec l’ancien capitaine croate. Cela montrait, dessinait déjà la tournure politique dans la préparation du match retour à Yaoundé. La confirmation a sans douté été l’audience accordée par le premier ministre à Samuel ETO’O, Rigobert SONG BAHANAG, Jean Paul AKONO et ADOUM GAROUA, sous très haute instruction du Président de la République. Audience ponctué par l’acceptation de Samy de revenir jouer pour les Lions, alors qu’il avait décliné la convocation lors du match aller en relevant des problèmes de gestion à l’amateur du football camerounais. On aura constaté que pendant la période des négociations et de la préparation du match retour, la FECAFOOT n’aura pas été très impliquée. Ce qui est souvent rare, même si TOMBI A ROCO pense le contraire.
Samuel ETO’O, le capitaine des Lions qui a manqué successivement deux CAN
Samuel ETO’O est sans doute le premier capitaine de l’histoire de l’équipe nationale qui ne parvient pas à qualifier son groupe pour deux phases finales affilées de la CAN. C’est peut être décevant et difficile à reconnaitre, mais c’est pourtant vrai, même s’il s’agit ici du quadruple ballon d’or africain. On sait que Samuel ETO’O est déjà rentré dans l’Histoire des Lions comme étant le Capitaine qui aura eu le bilan le plus décevant lors d’une phase finale de la Coupe du Monde. Et jusqu’à présent, son bilan au sein de la tanière devient de plus en plus décevant. Seulement 2 participations dont une à la CAN 2010, au mondial 2010 et une modeste et victorieuse participation à la LG CUP au Maroc. Décidément, Samy semble être le capitaine le plus malheureux de l’histoire des Lions. Nous ne pouvons que lui souhaiter beaucoup de succès dans les prochaines échéances qui attendent les Lions.
CHRONIQUE D’UNE DÉFAITE
La victoire des lions (in)domptables du Cameroun aura été insuffisante pour que cette sélection au palmarès légendaire sur le plan footballistique en Afrique se qualifie pour la CAN version impaire dont la toute première édition aura lieu en dans le pays de MADIBA.
Qui a osé dompter le Lion?
Lorsque cette question a été posée par Jean Jacques ZÉ dans l’une des nombreuses chroniques qu’aura connu l’après match des lions indomptables, cela est passé comme une tornade dans les oreilles des plus septiques. Car il est très difficile de croire que c’est un petit Requin Bleu qui a dompté le Lion tout juste en sortant sa tête de l’eau. Mais c’est pourtant vrai, et c’est ce petit requin bleu qui va sortir sa tête de l’eau pour admirer cette fois l’arc en ciel au pays de Nelson Mandela. Loin du vainqueur à l’issu des deux rencontres, il faut comprendre pourquoi le lion a été dompté même s’il a gagné la seconde bataille dans sa propre forêt.
Les Lions doivent comprendre que l’histoire ne se caresse plus. Même le 1er Lion du pays sait que si la fourmi se permet de tout mettre en jeu pour « oser », elle peut aller jusqu’à empêcher aux Lions de faire une autre balade dans une compétition où ils ont eu à marquer leur temps, et dans un pays qui est ancré dans leur histoire. Le temps des Lions semblent être derrière eux. Peut être fallait-ils que des plus petits que les baleines bleues viennent donner des leçons de domptage et de participation aux Lions dont la plupart sont sur la voie de la retraite. Si les lions n’ont pas pu comprendre les messages que les Pharaons égyptiens et leurs frères de la Teranga sénégalaise leurs avaient envoyé, peut être vont-ils prendre au sérieux ce féroce message que les requins bleus qu’ils ont longtemps considéré comme petit viennent leur rendre public une fois de plus dans le très occasionnel stade omnisport Amadou AHIDJO de Yaoundé.
Les Lions ont-ils évité d’écrire une autre page noire de leur histoire ou une chance de se réconcilier avec la légende?
L’Afrique du Sud n’a pas toujours sourit aux Lions indomptables, pour ce qui est du football. Lorsqu’on jette un coup d’œil dans le rétroviseur des matchs livrés par les Lions indomptables dans le pays arc-en ciel, le bilan est accablant.
En 1998, lors de la coupe d’Afrique organisée dans ce pays, la prestation des lions indomptables a laissé à désirer. Ce fut l’une des rares fois dans l’histoire du football mondial que les joueurs d’une équipe aussi légendaire que le Cameroun manquait de maillot à quelques jours du début de la compétition et de leur première rencontre. Mais on se rappelle qu’après cette fameuse CAN 1998 remportée par l’Égypte, les autorités camerounaises avaient tout fait pour que le football camerounais renaisse. Le contact avait donc été pris avec la marque allemande Puma pour ce qui concerne l’équipementier. Une reconstruction avait vu le jour et les résultats ne tardèrent guère car plus tard en 2000, l’équipe senior remporta la Can et celle espoir les jeux olympiques.
En 2010, toujours en Afrique du sud, le Cameroun enregistra son bilan le plus décevant dans l’histoire de ses participations à la phase finale de la Coupe du Monde de football. 3 rencontres, 3 défaites, avec à la clé des divisions internes qui ont entrainé des bannissements. Cependant, les dirigeants du football camerounais n’ont pas tiré de leçons de ce que la presse a eu à qualifier de débâcle. Conséquence, les lions ont manqué la qualification pour la CAN 2012 chez les voisins Équato-guinéens et gabonais où les supporters camerounais pouvaient pourtant se rendre en masse.
En 2012, le Cameroun rate le rendez-vous sud africain au dépend du Cap Vert qui profite pour fêter sa première participation à une phase finale de la CAN. On se demande si le Cameroun n’a pas ainsi manqué une occasion de renouer avec les succès comme le pensent certaines personnes? Surtout dans un pays qui ne lui a jamais sourit. Cela aura été un nouveau départ pour un effectif qui, pendant une semaine, aura été le plus fraternel et le plus serein possible, si l’on croit à ce qu’on a eu à voir dans les accolades et autres. Rappelons que jusqu’à présent, le Cameroun n’a remporté qu’un seul match sur 7 matches disputés en Afrique du Sud.
Il ne faut aussi manquer de dire que les lions se sont certes réconcilier entre eux, avec le public, mais ont à travers cette défaite, manqué de se réconcilier avec sa diaspora, surtout celle de l’Afrique du sud qui aura été traumatisé en juin 2010. Comment est ce qu’Achille MBEMBE exprimera cette joie qui l’anime quand les lions jouent lorsque les 16 meilleurs d’Afrique se rencontreront dans le pays de Nelson Mandela en Janvier et février prochains?
LA SITUATION DE L’ONIRISME: LES LIONS DOIVENT SE RECONCILIER OUI, MAIS AVEC LES VRAIES PERSONNES.
La victoire défaite que nous avons tous vécu le 14 octobre a traumatisé plus d’un, à telle enseigne que chacun voit le mal de sa manière. Ce qui nous importe est celle de savoir comment est ce que le mal qui suit les lions depuis 2003 se régler. Comment ne plus vivre ce genre d’hallucination? Pour un africain qui croit en la guérison, la réponse arrive vite. Il faut se réconcilier avec le passé. Mais de quel passé s’agit-il? Celui de l’Afrique du Sud ou celui de la gloire? Si ce passé est celui de l’Afrique du sud, c’est presque déjà impossible. Si c’est celui de la gloire ou de la légende, c’est encore possible. Le premier pas a même déjà été fait dans ce cas avec cet échange qu’il y a eu entre les anciens Lions et ceux qui étaient sensé nous réconcilier avec la CAN. Chose qui aura connu une suite pas du tout favorable pour ce qui est de la CAN.
…Avec les nouvelles gloires
Ce qu’il y a lieu de faire présentement est de savoir que lorsqu’on parle des gloires du football au Cameroun, il ne faut pas oublier ceux qui ont remportés les jeux olympiques, et les doubles médaillés des CAN 2000 et 2002. Patrick MBOMA, Gérémi NJITAP et les autres. Et si on veut parler de réconciliation dans ce cas, il ne faut pas perdre de vue le cas ETAME MAYER qui, en 2002, tout juste après la coupe du monde Corée – Japon, avait déjà décrié un certains nombre de problèmes qui pouvaient empêcher aux Lions de Rugir dans les jungles africaines et mondiales comme des rois. Peut être avait-il raison, surtout lorsqu’on sait que depuis cette date, le Lion qui, deux ans durant domptait sa lion dans la jungle africaine, n’a pu faire la loi qu’en 2011 lors d’un petit tournoi (LG CUP) organisé au Maroc.
…Avec Marc Vivien FOE!
Que dire du cas Marc Vivien FOE? Ce valeureux Lion s’était endormi pour l’éternité le 23 juin 2003 au stade de Gerland à Lyon en France lors de la Coupe des confédérations en défendant avec beaucoup de hargne et d’autorité le drapeau national. Après sa mort, nombreuses sont les promesses qui avaient été faites par sa famille des lions indomptables et du football camerounais à sa famille matrimoniale. Celles-ci sont toujours attendues par la famille, pour la majorité. L’œuvre de FOE est abandonné, comme ci l’on ne reconnaissait pas ce qu’il a fait pour notre football national. Pour rappel, si l’on veut regarder le nombre de titres remportés par un joueur de l’équipe nationale de football en fonction des compétitions jouées, FOE reste sans doute l’un des plus titrés. FOE a disputé 2 CAN, 1 Coupe du Monde et 1 Coupe des Confédérations avec les Lions. Il a remporté deux CAN, a fait une bonne coupe du monde et n’a pas pu mener les Lions à la victoire lors de la finale de la coupe des confédérations en 2003. N’est ce pas un parcours intéressant? Ce parcours ne mérite t il pas que sa mémoire soit salué tous les 26 juin de chaque année?
Il serait peut être temps que le Cameroun puisse se réconcilier avec Marco. Les lions devraient apporter une gerbe de fleur à la tombe de Marco non seulement lors de leur prochain rassemblement, mais aussi chaque 26 juin, comme c’est le cas avec certains joueurs dans les vrais pays du monde où on reconnait ce que chacun a fait pour qu’une discipline puisse évoluer.
Le cas des lions préoccupe tous ceux qui se sentent camerounais. Et en tant que tel, nous nous permettons de croire en tout ce qui est possible pour que la gloire puisse à nouveau nous sourire afin que le rendez-vous brésilien ne soit pas manqué.
Marius M. FONKOU
Préparation des Jeux Universitaires Buéa 2012. Le talent et le mérite au menu à Dschang.
Aller défendre une institution aux jeux universitaires relève du talent. Aller représenter l’Université de Dschang aux jeux universitaires Buéa 2012 relève du mérite. Et c’est ce mérite qui se cherche dans la préparation entamée depuis le début du mois de mars dans les différents ateliers sportifs et culturels devant participer aux jeux. C’est encore la phase du stage interne.
Et puisque le mérite s’acquiert en travaillant ardemment et en réalisant de belles performances, tout est pris au sérieux. Au sérieux parce que l’Université s’est fixé des objectifs comme le fait toute institution sérieuse. Etre classé au moins quatrième, disait le recteur de l’Université de Dschang avec beaucoup de conviction lors de la cérémonie de lancement de la saison sportive au stade principal du campus A en janvier dernier. De quoi montrer que le mérite doit être mis à l’avant dans la préparation des athlètes. Et avec ce mérite, nous devons améliorer nos performances, afin d’atteindre notre objectif et voire plus. Nous aimerons voir les judoka nous ramener plus de médailles, nous voulons voir des basketteuses nous ramener des médailles, nous souhaitons que le tennis de table fournisse mieux que ce qui a été fait à domicile lors de jeux de la catapulte vers l’émergence, etc. etc. comme pour comprendre que tout est lancé et que la balle est dans le camp des talentueux méritants.
Les jeux de Buéa arrivent à grand pas et nos athlètes se battent tant bien que mal pour prouver qu’ils ont le talent pour mériter le défi de la quatrième place fixé pour la cité des savoirs, ainsi que celui de pouvoir porter à plus de 5 le nombre de médailles que l’UDs pourrait glaner.
C'est donc une mission visiblement possible qui se prépare dans les différents ateliers depuis le 05 mars 2012. Chez les basketteurs pour qui l'attente des résultats à Buéa est plus qu'un défis, les séances d'entrainement se font deux fois par jours, le matin et le soir, et ce pendant six jours de la semaine. Ils partagent le même programme que les athlètes du lawn tennis visiblement peu considérés, mais qui sont de véritables chances de médaille. C'est aussi le même programme chez les judoka Les footballeurs s'entrainent chaque matin, les volleyeurs le soir... La palme de la préparation côté temps revient au fan's club qui se déploie du lundi au samedi, de 07 heures à 17 heures, voire même 18 heures.
Une telle préparation a pour but de booster le talent qui va permettre de relever le défi de Buéa 2012.
Seulement, comment est ce que les camarades les encouragent? La question reste posée, surtout lorsqu’il s’agit des intérêts à défendre pour tous.
Marius M. Fonkou
La valeur des femmes et de la Journée Internationale de la Femme
Femmes, laissez de côté le pagne, votre complexe, mettez plutôt vos nombreuses valeurs et capacités au service du développement.
Lorsque je me suis réveillé le 08 mars 2012, j’ai écouté une musique qui me tient beaucoup à cœur. C’était celle de Stefi Léo, « Soleil ». J’ai réfléchi et je me suis demandé pourquoi est ce qu’il pense que chacun a sa vision du soleil? Tout de suite, j’ai compris.
Le soleil est ce qui signifie la chaleur. Et lorsqu’on regarde la chaleur même en amour, elle est multiforme. Tout de suite après avoir pensé ainsi, maman s’est pointé devant moi et j’ai vite fait de lui souhaiter une bonne fête des femmes avant de me retirer dans son bureau de l’autre côté du salon pour lui écrire quelques mots.
En cette journée où l’on célèbre la Journée Internationale de la Femme, c’est l’occasion pour nous de t’être reconnaissant. Nous savons ce que représente la femme dans la culture Bantou. Elle est le symbole de la procréation, de la vie. Sans elle, peut être qu’aucune vie humaine n’aurait été possible au niveau où nous sommes aujourd’hui. Cela devait être reconnu. C’est la raison pour laquelle une journée vous est dédiée.
D’aucuns pensent que dans les cultures africaines la femme est cet être qui est fait seulement pour faire les enfants, s’occuper d’eux et de son mari. C’est vrai. C’est sans doute son devoir, mais il ne faut pas oublier le fait que c’est le cas parce qu’on lui reconnait ces capacités là, et surtout l’amour dont ceux-ci ont besoin. Nous savons tous que cette tâche n’est pas aisée, et demande beaucoup d‘amour, de chaleur. N’oublions pas aussi que ces femmes qui nous font montre du meilleur amour ont toujours occupés, et doivent continuer d’occuper une place importante et stratégique dans nos sociétés, que ce soit traditionnelles ou modernes. Des femmes ont assuré la royauté par de nombreuses reprises dans nos sociétés avant l’arrivée des occidentaux, et même de nos jours. Dans l’histoire Bamoun, l’une d’elle a été assassinée par un homme jaloux qui ne comprenait pas qu’il été aussi bien dirigé par une femme. Ce qui peut nous amener à comprendre que les problèmes auxquels font face les femmes aujourd’hui ont pour principale cause les hommes.
Pour une meilleure appréhension de la Journée Internationale de la Femme victime d’une mondialisation.
Les femmes ont l’habitude de se défouler pendant les célébrations de leurs journées chaque année. Ceci est dû au fait qu’elles subissent encore les séquelles de leur passé amputés de certains droits et libertés féminines qui avaient trouvés leurs origines dans les superstitions. Et ces superstitions et des mauvaises considérations des valeurs féminines se sont ancrées dans nos habitudes, ce qui poussent les femmes à considérer le 08 mars comme le seul jour de l’année où elles peuvent prendre la place des homes, bref elles veulent renverser la vapeur de ce qui a été mis sur pied par des hommes machos et qui se perpétue. C’est plutôt le contraire.
Le 08 mars trouve ses origines en Europe avec le mouvement ouvrier pendant la révolution industrielle. C’est en effet un mouvement des femmes ouvrières qui réclamaient un peu plus de considérations et de valeur à leur égard dans l’exercice de leurs tâches. Ce mouvement a été mal interprété au Cameroun à tel point qu’il se réduit à la fois à une fête de changement de rôle et aussi de pagne.
Ce qu’il faut comprendre ici c’est que le pagne peut être symbolique pour marquer cette journée de l’année qui est chère aux yeux des femmes. Cela ne devrait pas être une obligation qui entrainerait de nombreux problèmes dans des couples. Ecouter aux informations qu’une femme a quitté son domicile familial parce que son bien aimé qui se comporte pourtant bien avec elle ne lui a pas offert le « pagne du 08 mars » ne fait qu’empirer la situation de la femme qui est le meilleur soleil qui puisse exister. Les hommes aussi doivent comprendre que l’achat d’un pagne une fois l’an ne peut pas tuer si on se le permet d’emprunter l’expression.
Ce problème de pagne doit tirer ses origines de la mondialisation de la culture qui est mal interprétée par les femmes. Le problème du pagne du 08 mars qui est très connu de nos jours est un véritable business qui ne manque pas de faire de nombreuses entrées. Les femmes ne comprennent donc pas la politique qui a été mise sur pied. Elles se contentent de parler aux hommes comme le font certaines actrices des séries télévisées américaines et sud américaines de l’époque moderne. On peut dire qu’elles se laissent déshabiller par la mode comme le dirait l’artiste Boudor. C’est écœurant !
Il est donc marrant de voir que des femmes qui font des problèmes à leurs maris pour cause de pagne ne connaissent pas le thème de cette journée internationale qui leur est dédiée. Cela serait même à la limite ridicule pour un pays dont la nouvelle devise est grandes réalisations et émergence à l’horizon 2035. On pourrait donner gré aux hommes qui continueront à dompter les femmes.
Les femmes doivent s’impliquer dans le développement.
Les femmes doivent laisser de côté leur complexe et se mettre sur le chemin du développement. Ceci passe par une redynamisation de leurs actions. Les femmes doivent travailler pour la société qu’elles ont contribué maternellement à mettre sur pied et non défier les hommes. Ce n’est pas à travers un défilé ou en se défoulant et en se bécotant que les femmes vont contribuer à ce que le Cameroun soit un pays émergent à l’horizon 2035. Le thème de cette année semble plus évocateur à cet égard. On dirai que nos dirigeantes de la promotion de la femme et de la familles ont compris que l’heure n’est plus à la lutte contre les violences faites aux femmes et autres maux de femmes, mais plutôt à l’implication des femmes dans le développement du Cameroun.
Le thème de cette année semble s’être inspiré de nos cultures ancestrales. La femme a longtemps été considérée dans nos sociétés précoloniales comme celle là qui était chargée no seulement de gérer la nutrition de la famille, mais elle était aussi chargée de contribuer à l’essor de nos sociétés. C’est la raison pour laquelle elle symbolise en quelque sorte le caractère de la procréation, elle donne la vie. On ne peut pas donner la vie et s’en contenter. Celle qui donne la vie peut donner le développement, ou contribuer à sa réalisation. Et à l’heure où le Cameroun vibre au rythme des grandes réalisations, les femmes ne peuvent pas être épargnées.
Parlant de ce thème « Autonomiser les femmes rurales pour éradiquer la pauvreté et la faim », il convient de retenir que c’est ce qui se fait depuis fort longtemps dans nos traditions et dans ces cultures qui sont propres à l’Afrique. Cela a été possible, et cela peut encore être possible dans une Afrique saturée par la culture occidentale. Cela ne sera possible qu’avec l’aide du gouvernement et de toutes les couches sociales qui doivent s’impliquer chacun à son niveau.
Le Cameroun a besoin des femmes au combien belles et mettant à profit leurs valeurs.
Cependant, nous au Cameroun, nous avons besoin des femmes qui reconnaissent leurs valeurs. Nous avons besoin des femmes qui n’auront pas toujours besoin d’attendre que les hommes leur donne des avis pour prendre des décisions qui contribuent au développement. Nous avons besoin des femmes dynamiques, des femmes qui seront maternelles partout où le besoin sera, toujours et en tout lieu. Nous auront besoin des femmes qui malgré les fonctions et les tâches qui les incombent respecteront leurs époux et leur seront toujours dévoués sans complexes et sans vouloir changer de rôle un 08 mars. Nous voulons voir des femmes qui n’abandonnent pas leurs bébés futur acteurs majeurs de l’essor de l’Afrique dans des poubelles, ne voulant pas ainsi assumer leur rôle de mère parce qu’elles occupent de hautes fonctions dans l’administration. L’expérience a montré qu’une bonne mère à la maison est toujours une bonne dirigeante. Le Cameroun a besoin des femmes belles à l’intérieur et à l’extérieur. Et avec l’appui des homes, tout va changer.
Maman est belle parce qu’elle sait que les femmes doivent participer à l’émergence du Cameroun. Elle s’est rendue ce matin au collège où elle enseigne pour former les futurs acteurs du développement du Cameroun. Elle le fait avec beaucoup de passion, c’est la raison pour laquelle elle a été désignée comme meilleure enseignante l’année dernière. Je ne lui ai pas demandé pourquoi elle n’a pas porté de « Kaba du 08 mars » car je sais que pour elle ce n’est pas ce qui compte. Elle ne va pas défiler elle aussi, mais elle sera fière de cette journée parce qu’elle a pu accomplir la tâche qui lui tient à cœur, son devoir, et ce dans de bonnes conditions. C’est ça le 08 mars, c’est aussi ça son quotidien. On n’a pas besoin de défiler ou d’avoir un pagne ou un Kaba pour cela. Tout juste l’amour, la reconnaissance des valeurs maternelles, morales, d’éthique, de bon sens qu’il transmettre à cette jeunesse. Je suis sûre que ses élèves s’en souviendront toute leur vie.
Marius M. Fonkou