Thinking Onshore

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La valeur des femmes et de la Journée Internationale de la Femme

Femmes, laissez de côté le pagne, votre complexe, mettez plutôt vos nombreuses valeurs et capacités au service du développement.

        Lorsque je me suis réveillé le 08 mars 2012, j’ai écouté une musique qui me tient beaucoup à cœur. C’était celle de Stefi Léo, « Soleil ». J’ai réfléchi et je me suis demandé pourquoi est ce qu’il pense que chacun a sa vision du soleil? Tout de suite, j’ai compris.
Le soleil est ce qui signifie la chaleur. Et lorsqu’on regarde la chaleur même en amour, elle est multiforme. Tout de suite après avoir pensé ainsi, maman s’est pointé devant moi et j’ai vite fait de lui souhaiter une bonne fête des femmes avant de me retirer dans son bureau de l’autre côté du salon pour lui écrire quelques mots.
En cette journée où l’on célèbre la Journée Internationale de la Femme, c’est l’occasion pour nous de t’être reconnaissant. Nous savons ce que représente la femme dans la culture Bantou. Elle est le symbole de la procréation, de la vie. Sans elle, peut être qu’aucune vie humaine n’aurait été possible au niveau où nous sommes aujourd’hui. Cela devait être reconnu. C’est la raison pour laquelle une journée vous est dédiée.
D’aucuns pensent que dans les cultures africaines la femme est cet être qui est fait seulement pour faire les enfants, s’occuper d’eux et de son mari. C’est vrai. C’est sans doute son devoir, mais il ne faut pas oublier le fait que c’est le cas parce qu’on lui reconnait ces capacités là, et surtout l’amour dont ceux-ci ont besoin. Nous savons tous que cette tâche n’est pas aisée, et demande beaucoup d‘amour, de chaleur. N’oublions pas aussi que ces femmes qui nous font montre du meilleur amour ont toujours occupés, et doivent continuer d’occuper une place importante et stratégique dans nos sociétés, que ce soit traditionnelles ou modernes. Des femmes ont assuré la royauté par de nombreuses reprises dans nos sociétés avant l’arrivée des occidentaux, et même de nos jours. Dans l’histoire Bamoun, l’une d’elle a été assassinée par un homme jaloux qui ne comprenait pas qu’il été aussi bien dirigé par une femme. Ce qui peut nous amener à comprendre que les problèmes auxquels font face les femmes aujourd’hui ont pour principale cause les hommes.

Pour une meilleure appréhension de la Journée Internationale de la Femme victime d’une mondialisation.


        Les femmes ont l’habitude de se défouler pendant les célébrations de leurs journées chaque année. Ceci est dû au fait qu’elles subissent encore les séquelles de leur passé amputés de certains droits et libertés féminines qui avaient trouvés leurs origines dans les superstitions. Et ces superstitions et des mauvaises considérations des valeurs féminines se sont ancrées dans nos habitudes, ce qui poussent les femmes à considérer le 08 mars comme le seul jour de l’année où elles peuvent prendre la place des homes, bref elles veulent renverser la vapeur de ce qui a été mis sur pied par des hommes machos et qui se perpétue. C’est plutôt le contraire.
Le 08 mars trouve ses origines en Europe avec le mouvement ouvrier pendant la révolution industrielle. C’est en effet un mouvement des femmes ouvrières qui réclamaient un peu plus de considérations et de valeur à leur égard dans l’exercice de leurs tâches. Ce mouvement a été mal interprété au Cameroun à tel point qu’il se réduit à la fois à une fête de changement de rôle et aussi de pagne.
Ce qu’il faut comprendre ici c’est que le pagne peut être symbolique pour marquer cette journée de l’année qui est chère aux yeux des femmes. Cela ne devrait pas être une obligation qui entrainerait de nombreux problèmes dans des couples. Ecouter aux informations qu’une femme a quitté son domicile familial parce que son bien aimé qui se comporte pourtant bien avec elle ne lui a pas offert le « pagne du 08 mars » ne fait qu’empirer la situation de la femme qui est le meilleur soleil qui puisse exister. Les hommes aussi doivent comprendre que l’achat d’un pagne  une fois l’an ne peut pas tuer si on se le permet d’emprunter l’expression.
Ce problème de pagne doit tirer ses origines de la mondialisation de la culture qui est mal interprétée par les femmes. Le problème du pagne du 08 mars qui est très connu de nos jours est un véritable business qui ne manque pas de faire de nombreuses entrées. Les femmes ne comprennent donc pas la politique qui a été mise sur pied. Elles se contentent de parler aux hommes comme le font certaines actrices des séries télévisées américaines et sud américaines de l’époque moderne. On peut dire qu’elles se laissent déshabiller par la mode  comme le dirait l’artiste Boudor. C’est écœurant !
Il est donc marrant de voir que des femmes qui font des problèmes à leurs maris pour cause de pagne ne connaissent pas le thème de cette journée internationale qui leur est dédiée. Cela serait même à la limite ridicule pour un pays dont la nouvelle devise est grandes réalisations et émergence à l’horizon 2035. On pourrait donner gré aux hommes qui continueront à dompter les femmes.

Les femmes doivent s’impliquer dans le développement.


        Les femmes doivent laisser de côté leur complexe et se mettre sur le chemin du développement. Ceci passe par une redynamisation de leurs actions. Les femmes doivent travailler pour la société qu’elles ont contribué maternellement à mettre sur pied et non défier les hommes. Ce n’est pas à travers un défilé ou en se défoulant et en se bécotant que les femmes vont contribuer à ce que le Cameroun soit un pays émergent à l’horizon 2035. Le thème de cette année semble plus évocateur à cet égard. On dirai que nos dirigeantes de la promotion de la femme et de la familles ont compris que l’heure n’est plus à la lutte contre les violences faites aux femmes et autres maux de femmes, mais plutôt à l’implication des femmes dans le développement du Cameroun.
Le thème de cette année semble s’être inspiré de nos cultures ancestrales. La femme a longtemps été considérée dans nos sociétés précoloniales comme celle là qui était chargée no seulement de gérer la nutrition de la famille, mais elle était aussi chargée de contribuer à l’essor de nos sociétés. C’est la raison pour laquelle elle symbolise en quelque sorte le caractère de la procréation, elle donne la vie. On ne peut pas donner la vie et s’en contenter. Celle qui donne la vie peut donner le développement, ou contribuer à sa réalisation. Et à l’heure où le Cameroun vibre au rythme des grandes réalisations, les femmes ne peuvent pas être épargnées.
Parlant de ce thème « Autonomiser les femmes rurales pour éradiquer la pauvreté et la faim », il convient de retenir que c’est ce qui se fait depuis fort longtemps dans nos traditions et dans ces cultures qui sont propres à l’Afrique. Cela a été possible, et cela peut encore être possible dans une Afrique saturée par la culture occidentale. Cela ne sera possible qu’avec l’aide du gouvernement et de toutes les couches sociales  qui doivent s’impliquer chacun à son niveau.

Le Cameroun a besoin des femmes au combien belles et mettant à profit leurs valeurs.


        Cependant, nous au Cameroun, nous avons besoin des femmes qui reconnaissent leurs valeurs. Nous avons besoin des femmes qui n’auront pas toujours besoin d’attendre que les hommes leur donne des avis pour prendre des décisions qui contribuent au développement. Nous avons besoin des femmes dynamiques, des femmes qui seront maternelles partout où le besoin sera, toujours et en tout lieu. Nous auront besoin des femmes qui malgré les fonctions et les tâches qui les incombent respecteront leurs époux et leur seront toujours dévoués sans complexes et sans vouloir changer de rôle un 08 mars. Nous voulons voir des femmes qui n’abandonnent pas leurs bébés futur acteurs majeurs de l’essor de l’Afrique dans des poubelles, ne voulant pas ainsi assumer leur rôle de mère parce qu’elles occupent de hautes fonctions dans l’administration. L’expérience a montré qu’une bonne mère à la maison est toujours une bonne dirigeante. Le Cameroun a besoin des femmes belles à l’intérieur et à l’extérieur. Et avec l’appui des homes, tout va changer.
        Maman est belle parce qu’elle sait que les femmes doivent participer à l’émergence du Cameroun. Elle s’est rendue ce matin au collège où elle enseigne pour former les futurs acteurs du développement du Cameroun. Elle le fait avec beaucoup de passion, c’est la raison pour laquelle elle a été désignée comme meilleure enseignante l’année dernière. Je ne lui ai pas demandé pourquoi elle n’a pas porté de « Kaba du 08 mars » car je sais que pour elle ce n’est pas ce qui compte. Elle ne va pas défiler elle aussi, mais elle sera fière de cette journée parce qu’elle a  pu accomplir la tâche qui lui tient à cœur, son devoir, et ce dans de bonnes conditions. C’est ça le 08 mars, c’est aussi ça son quotidien. On n’a pas besoin de défiler ou d’avoir un pagne ou un Kaba pour cela. Tout juste l’amour, la reconnaissance des valeurs maternelles, morales, d’éthique, de bon sens qu’il transmettre à cette jeunesse. Je suis sûre que ses élèves s’en souviendront toute leur vie.


Marius M. Fonkou



09/03/2012
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